LES LUNDIS POESIE
LPJ Le Journal des Lundis Poésie #1 par ici
« La beauté du monde moderne est un flambeau étincelant
sur lequel s’épand une humanité intemporelle. » 1- Effervescence éphémère 2- Culmine et crève 3- Champ de ruines 4- Eclats sismiques aux feux rougissants 5- Chant du cygne 6- Corned Beef et coup de filet 7- bulle carbonique Scintillements des civilisations perdues. Fantômes errant dans la transe. Rire en ruines enlacé de secousses. Des ours blanc dans nos têtes. La gueule sur la banquise. Abrutis de pilules. S’effacer dans la brume. Aux instants chavirés. Passez par les égouts pour regarder le ciel. On devient boulimique pour s’emplir jusqu’au vomissement. C’est magnifique tout ce blanc sur le bas côté, égarés dans des vallées désertiques, sous des colonnes d’opiums frelatés. Tout se mélange. On ne sait plus. Affamés, carnassiers, sauvages, furieux, féroces, écorchés. Bruissements. 8- Ligne de crête 9- éclipse 10- onde de choc 11- Raye-moi 12- Grandeur, décadence, amnésie (j'aime bien ton texte juste en dessous, mais je ne sais pas où le caler) Je suis venu dans le fond de la venelle Cul-de-sac |
Passez par les égouts pour regarder le ciel D’abord la boite crânienne ramollie puis les vers qui grouillent au-dedans Et ronge ronge la cervelle Et puis il ne restera plus que les os Nos os croulants sous terre
Charnier nous deviendrons charnier Aux tumultes du temps, vieillis de crevasses putréfiés de vieillissement Corps cadavériques Corps amoncelés collés les uns aux autres Charnier nous deviendrons charnier Et notre âme céleste flottera par delà les cieux Chemins de croix fracassés d’ivresse Extase de la chute à l’orée des falaises de craie Hordes de moutons zombis dans les cimetières psychiatriques de l’occident fureurs maladives tout s’affaisse glissade du tourment épileptique se raccrocher aux branches dans la chute endiguer le flot rugissant aux dérisoires effarements nocturnes Chaos crescendo Destinées consumées éparpillés aux firmaments sismiques aux contrées des cordes cassantes course sans fond expirant la transcendance funèbre errants dans la transe la somnolence tous alignés camisoles miradors claquement de bottes hurlements capitonnés visages craquelés gorges tranchées langues pendues Suintant d’éphémère Tous alignés unanimes Sous la lumière névralgique des néons On devient boulimique pour s’emplir jusqu’au vomissement Baver ces jours tendus sur l’écume de nos spasmes Morts ou vifs On ne sait plus qui est mort quand A l’hippodrome de Compiègne Vigipirate toujours partant dans la 5ème Cogne l’écho de nos sourires c’est des farces qu’on s’invente la pantalonnade des faux fuyants Au garde à vous on voit des SS partout le bruit des bottes de cuir sur le pavé Martellement de l’avancée des troupes sanguinaires sur la ville endormie égorgeant les insurgés pour la survie de l’ordre Dormir on veut dormir Donnez les doses d’oubli Pas titubants pertes et fracas Nos bouches grandes ouvertes Expirant la transcendance funèbre Nos bouches grandes ouvertes Nous avons faim Faim de vivant Faim de fureur et de spasmes Et notre âme céleste s’envole par delà les cieux |