Textes 2010
Musique classique
Costumes rayés Amnésies chroniques Poudre blanche Colonnes d’opiums Extase de la chute Titubant dans l’oubli Costumes zébrés Plus de somnifères Fracassés d’ivresse Suintant d’éphémère Gris et interchangeable Insomniaques unanimes Imbibés dans le brouillard Mémoires effacées Tout est de plus en plus flou Extase de la chute à l’orée des falaises de craie. Endiguer le flot rugissant aux dérisoires effarements nocturnes. Errants dans la transe, tous alignés, baver ces jours tendus sur l’écume de nos spasmes. Nos bouches grandes ouvertes. Expirant la transcendance funèbre. Nos bouches grandes ouvertes. Nous avons faim. Faim de vivant. Faim de fureur et de spasmes.
Tu vois des camisoles et des lits d’hôpital alignés c’est qu’ils sont
beaux les prémices du tombeau tous alignés unanimes suintant la lumière névralgique des néons. Aux infos les images de charniers. Et tout de suite la météo.
Tout glisse sur nous. Insomniaques du monde on est devenus. La course continue. Aux chuchotements furtifs, s’absoudre, glisser un songe dans une urne. S’en remettre aux assassins, chère et belle démocratie, des lumières dans la nuit. Il s’enferma de longs mois dans la cave de son QG, dédiant sa vie avec ferveur aux formes de l’occulte. Il n’aura de cesse de pousser des cris sataniques et autres hurlements sauvages, procédant à des sacrifices, il clamera à sa décharge :
Nous avons faim de vivant. Faim de fureur et de spasmes. Ouvrez les guillemets : Je suis parti. Je suis parti. Je ne suis pas revenu. J’avais rendez-vous. Je ne suis pas revenu. Passez par les égouts pour regarder le ciel. Suintant d’éphémère. Les murs. Les brèches. Les Feux follets. Flots rugissants. Insomniaques. Noyés dans la transe. Se laisser bercer. Passez par les égouts. Regarder le ciel. Imbiber dans le brouillard. Scintillements des civilisations perdues. Déborde de sang. Tout est de plus en plus flou. La fièvre. Le lac gelé. On est nu dans la neige. Passagers du temps.
Expirant le transcandance funèbre. Trésaillement de L’échiquier sans fond. Génération chat crevé. Chat crevé ou rat mort c’est pareil. processus d’extermination. Plus qu’à ramasser les cadavres. Embrochés. C’est une odeur de fête. Solution finale de la race humaine. |
Paradis perdus Somnole Ne dort plus Somnole Divague Déserts traversés Gorges asséchées Course continue Silences oubliés Chuchotements furtifs S’absoudre Poursuivre l’exil Entamer la traque Courser nos destins Innocence perdue Fracassés d’ivresse Trames secrètes Dédales de l’inconnu Cordes cassantes Hurlements capitonnés Amnésies chroniques Musique classique Pastilles Vichy Costumes rayés Messes noires Fureurs des feux Aux vents. Aux oublis. Au fer rouge. Au loin. Au fond. Silences oubliés. Enlacé de secousses, carambole les contours du vide, sombres fêlures assassines titubant dans l’oubli des échappées sauvages. Attirés par les sirènes du vide, égarés dans des vallées désertiques. La casse des furias empalées, retranchés dedans de nouveaux charniers de basalte.
Nuit vide. Ciel neigeux. Au confinement des couvres feux. Entre là-bas et l'océan. Le silence encore. Wagner. L’opéra. Les cœurs de l'armée rouge. Juste un peu de bruit pour combler le silence. Instants chavirés. Irrésistible vide. Dérive. Perdition. Gouffre. La mémoire se déplace. L’impression d’être coincé dans une réalité parallèle. En suspend. Brouillard total.
Ensuite ? On se laisse ronger. On se débat avec la ronge. On se laisse ronger. On reste là. Vacarmes aux dedans. Quand ça se resserre. L’éclat de la perdition. Partir maintenant et remonter le temps, la grande énigme du puzzle brisé, les points de mystères et leur inconnues, l’expansion et la réduction de l’espèce, échappées sans fonds, des éclats brillants dans la nuit, la nuit fracassé d’éclats, gorge strangulée, la voix qui ne sort plus, strangulation, quand ça ressert. Est-ce qu’on a des nouvelles de la fuite, des échappées sauvages. Poussière des corps. Cartes brouillées. La gorge sèche. La gorge usée. Traversée du désert. Jusqu’où irons nous comme ça. Musique classique. Costumes rayés. Titubant dans l’oubli. Tout est de plus en plus flou. Amnésies chroniques. Suintant d’éphémère. Poudre blanche. Colonnes d’opiums. Déserts traversés. Gorges asséchées. Alignés unanimes. Bouches grandes ouvertes. Expirant la transcendance funèbre. Machine arrière. En marche arrière. L’échiquier sans fond. Rire en ruines enlacé de secousses. Fêlures assassines titubant dans l’oubli des échappées sauvages. Messes noires. Fureurs des feux. Hurlements capitonnés. Extase de la chute à l’orée des falaises de craie. |