Textes 2010
Extase de la chute à l’orée des falaises de craie. Fracassés d’ivresse glissade épileptique se raccrocher aux branches dans la chute endiguer le flot rugissant Destinées consumées chaos crescendo éparpillés aux firmaments course sans fond aux contrées des cordes cassantes expirant la transcendance funèbre errants dans la transe la somnolence tous alignés camisoles miradors claquement de bottes hurlements capitonnés visages craquelés Suintant d’éphémère Tous alignés unanimes
Sous la lumière névralgique des néons On devient boulimique pour s’emplir jusqu’au vomissement Baver ces jours tendus sur l’écume de nos spasmes Morts ou vifs On ne sait plus qui est mort quand Martellement de l’avancée des troupes sanguinaires sur la ville endormie égorgeant les insurgés pour la survie de l’ordre Dormir on veut dormir Donnez les doses d’oubli Cogne l’écho de nos sourires c’est des farces qu’on s’invente la pantalonnade des faux fuyants Pas titubants à nos pertes et fracas nuages noirs alerte rouge Nos bouches grandes ouvertes Expirant la transcendance funèbre Nos bouches grandes ouvertes Nous avons faim Faim de vivant Faim de fureur et de spasmes Nous deviendrons putréfaction. D’abord la boite crânienne ramollie,
puis les vers qui grouillent au-dedans. Et ronge ronge la cervelle. Et puis il ne restera plus que les os. Nos croulants sous terre. Charnier, nous deviendrons charnier. Aux tumultes du temps, vieillis de crevasses, putréfiés de vieillissement. Corps cadavériques. Corps amoncelés, collés les uns aux autres. Nous deviendrons charnier, nous deviendrons putréfaction. Et notre âme céleste flottera par delà les cieux.
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Comme La Poésie, ‘’passez par les égouts pour regarder le ciel’’
et ‘’retrouvez la fraîcheur des 1ers instants’’ : Hôpitaux pour irradiés, mouroirs, salles de crémation, la poésie vous accompagne à chaque étape de votre vie. |