Tout glisse sur nous. Insomniaques du monde on est devenus. Les feux follets s’agitent. La course continue. Spectateurs d’apocalypse. Iceberg droit devant. Et puis l’écume fait la beauté de la monde, avec plein de rires d'enfants, tandis que les croulants s’affaissent et disparaissent, et que les autres cours. Ceux qui peuvent courir.
Aux chuchotements furtifs, s’absoudre, glisser un songe comme on peut. S’en remettre aux assassins, des lumières dans la nuit. Et puis boulimiques on devient pour s’emplir jusqu’au vomissement. Baver ces jours tendus sur l’écume de nos spasmes. Poursuivre l’exil. Entamer la traque. Courser nos destins. Show must go on. On rationalise. Quoi d’autre ? Un café. Un café et un cacheton. Et l’addition dans la gueule. On gobe. Très bonne qualité d’oubli. Les tripes répandues sur le sol. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Au comptoir des agités. Traverses transpercées. Boire les paradis perdus. Fournir des armes et envoyer des avions sur les centrales nucléaires. Morts ou vifs on ne sait plus qui est mort quand. Tout se mélange. Nous nous endormons. En sens inverse. Tout est flou. De plus en plus flou. Imbibés dans le brouillard. Mémoires effacées. Aux scintillements des civilisations perdues. Aux orages d’inconscience. Endiguer le flot rugissant aux dérisoires effarements nocturnes. Et dis bonjour à saint pierre parce qu’on fera la fête bien sur. La Déportation. La Putréfaction. La modernité. Tout s'éclipse. Aux Silences oubliés. Somnole. Aux infos les images de charniers. Et tout de suite la météo. Tout glisse sur nous. Insomniaques du monde on est devenus. On va t’attacher. La course continue. Les feux follets s’agitent. Chiffons suintant l’éther. Le travail rend libre. Tout s'éclipse. Imbibés dans le brouillard. La crémation à l’oxygène. A l’hippodrome de Compiègne, Vigipirate toujours partant dans la 5ème. Scieurs de cœurs éperdus de l’armée rouge prolétarienne. Aux copeaux répandus par la race arienne monétaire supérieure. La race monétaire toujours supérieure aux gènes vainqueurs. Décharnés errant dans les couloirs de la mort consumériste, on rampe à 4 pattes pendant aux crochets des bouchers, dans d’infinis caniveaux d’où jaillit le foutre du corps français traditionnel. Toc toc toc. Entrez, qui est là ? Toi, il faut que tu retournes à l’école maintenant. En rang par 2. La récré est finite. Plus que les os. Charniers. Aux tumultes du temps. Allez Rigole. L'épilepsie de nos nuits de plus belle s'effiloche. Errance colonialiste aux étonnements tétraplégiques. Au garde à vous. On voit des SS partout, le bruit des bottes de cuir sur le pavé. Martellement de l’avancée des troupes sanguinaires sur la ville endormie, égorgeant les insurgés pour la survie de l’ordre. Dormir on veut dormir. Donnez les doses d'oubli. Cogne l’écho de nos sourires c’est des farces qu’on s’invente. La pantalonnade des faux fuyants. Purulences anachroniques aux cauchemars des fureurs extensionnelles. Des pas titubants dans les abris anti atomiques. Fusion de l’atome couleur gerboise. Le souffle à nos pertes et fracas. Affrontements violents et destructifs. Révolution de velours. On va t’attacher. Aux Silence oubliés. Somnole quand bien même la chute des régimes. L’illusion entretenue. Concentrationnaire. Tout n’est plus qu’illusion. Les brebis toutes encordées. Allez Rigole. Nos bouches grandes ouvertes. Donnez les doses d'oubli. Aux Silences oubliés. Aux tumultes du temps. Nos bouches grandes ouvertes. En rang par deux. Wagner d'aujourd'hui. Donnez les doses d'oubli.
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Quelle heure est-il ?
Ici il fait nuit. Et chez vous c’est comment ?
Au loin des armatures métalliques, des soldats inconnus et la croissance de la croissance. L’échiquier sans fond saturé de poudre blanche. Tourne l’onde et défilent les stroboscopes. Des éclats d’obus aux au fil de lunes intemporelles, des troupeaux à l’international s’extasiant de leur chute à l’orée des falaises de craie. Draps de l’oubli aux chapelles de la désordonnance. L’ineffable course des croisades d’aujourd’hui, la tempête de la transhumance, quotidienne marche des moutons, le pouce de l’empereur tourné vers le bas. Tous à la douche. Pour l’expansion du progrès indéfini. Des colonies aux synapses nécrosées, des forces enflammées de fureur, dans la nuit de la ville qui sommeille d’innocence perdue. Messes noires aux fureurs des feux, chemins de croix fracassés d’ivresse, poussière sur patte, des hordes de moutons zombis dans les cimetières psychiatriques de l’occident, fureurs maladives tout s’affaisse, glissade du tourment épileptique, se raccrocher aux branches dans la chute, endiguer le flot rugissant aux dérisoires effarements nocturnes. Resplendissance des désordres qu’importe les saisons, ardentes destinées s’élevant consumés aux vapeurs célestes flambeaux intemporels chaos crescendo bruyant de bruit des bruits du monde. Autisme endoctrinant le bordel des crachats dérisoires, des employés du rail de la positive attitude jusque la rage des insoumis. Dis bonjour à saint pierre, pasqu’on ferra la fête bien sur, hystériques aux particules infimes, des cendres s’éparpillant aux folies des passions destructrices, inextricables perchés enivrés par les sirènes de la nuit. C’est qu’ils sont beau les drapeaux des croisades, zestes de citrons éparpillés aux firmaments sismiques, course sans fin jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, contrées inexplorés, trames secrètes, dédales de l’inconnu, aux contrés des cordes cassantes. Désormais n’importe qui pourra dire n’importe quoi, sous les colonnes d’opiums frelatés, des cascades de plombs en fusion, fastes charnels aux confinements des couvres feux, coursives aux embouchures souterraines, aux sentiers désertiques, au bataillon des soldats inconnus, se cogner dans les angles. Au revoir les enfants, bulles insonores aux hurlements capitonnés, regards cadavériques, corps putréfiées de vieillissements, os croulants des tumultes du temps, squelettes figés aux ballerines sculptés, aux textures d’entre deux monde, reflet évanouis, disparus aux mémoires oubliées, fantômes errant dans la transe, résurgences de nos amnésies chroniques, chemises de l’anesthésie, visages craquelés, synapses noircies, carcasses aux poitrines saturées, nos bouches grandes ouvertes, expirant la transcendance funèbre, le tapis rouge inéluctable se déroule sous nos pas. |